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5378-BP 2015 11 mascret

motivation
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aeeps/regionales/paris-ile-de-france

Motivation et EPS. Entre théorie(s) et pratique

Nicolas Mascret

Maître de conférences ÉSPÉ Aix-Marseille – Institut des Sciences du Mouvement CNRS – Membre du CEDREPS

Bistrot pédagogique AE-EPS Paris Île-de-France – Jeudi 12 novembre 2015

1. INTRODUCTION

  1. Définition de la motivation « Le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement » (Vallerand & Thill, 1993)

  2. Problématisation Trois tensions : (1) Un contexte / Un individu, (2) Apprentissage / Motivation, (3) Une même APSA / Des élèves différents

  3. Une idée centrale « Avant de chercher à faire accroître les ressources d’un individu, il faut d’abord faire en sorte qu’il mobilise effectivement celles dont il dispose déjà » (Récopé, 2001)

  4. LA MOTIVATION D’ACCOMPLISSEMENT

  5. Fondements théoriques Un objectif : démontrer sa compétence / éviter de démontrer son incompétence Un ensemble de conditions rassemblées (Cury, 2004) : l'image de la compétence personnelle est en jeu, l'individu est responsable du résultat, la réussite est incertaine et valorisée socialement.

  6. Les évolutions de la théorie des buts d’accomplissement 2.2. Le modèle 2 x 2

  • Buts de performance et buts de maîtrise (Ames, 1992 ; Nicholls, 1989) : buts d’approche
  • Buts de performance-évitement (Elliot, 1999)
  • Buts de maîtrise-évitement (Schiano-Lomoriello, Cury, & Da Fonséca, 2005)

2.2. Un renouvellement de la théorie des buts d’accomplissement Le modèle 3 x 2 (Elliot, Murayama, & Pekrun, 2011 ; Mascret, Elliot, & Cury, 2015) propose trois définitions de la compétence (tâche, soi, autrui) et deux valences (approche, évitement) : tâche-approche, tâche-évitement, soi-approche, soi- évitement, autrui-approche, autrui évitement.

  1. Les avantages des buts de maîtrise-approche Quelques exemples tirés de la revue de littérature de Sarrazin, Tessier et Trouilloud (2006) : Plus de plaisir / Plus de répétitions / Plus de persistance / Une meilleure estime de soi / Moins de stress / Une valorisation de l’effort et de la coopération

  2. La notion de climat motivationnel Environnement psychologique d’un groupe qui oriente les buts et la motivation des pratiquants de ce groupe (Tessier, 2013)

Comment créer un climat motivationnel? Appui sur le modèle TARGET (Ames, 1992 ; Epstein, 1988 ; Sarrazin, Tessier, & Trouilloud, 2006 ; Mascret, 2013 ; Tessier, 2013)

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  1. Mais comment concilier buts de maîtrise et expériences culturelles authentiques? Orthogonalité des buts (Duda & Whitehead, 1998) Par contre, des travaux comme ceux de Thorkildsen et Nicholls (1998) montrent que beaucoup d’enseignants croient au fort impact motivationnel de la seule compétition entre élèves.

  2. MOTIVATION ET ELEVES EN DIFFICULTE

  3. Estime de soi, échec et impuissance apprise « L’estime de soi fait référence à la dimension affective du regard que l’on porte sur soi ; c’est une évaluation globale de valeur de soi » (Sarrazin & Trouilloud, 2013) « Les échecs répétés développent des sentiments d’incompétence » (Gernigon & Ninot, 2005) Un risque très important : l’impuissance apprise (Vallerand, 1997), « De toutes façons je n’y arriverai jamais! »

  4. L’importance des croyances

3.2. Les théories profanes ou naïves / Les attributions causales

Ce sont des « Théories non scientifiquement fondées auxquelles chacun a recours pour expliquer et prédire des événements » (Delignières, 2000). On s’intéresse à la façon dont l’élève explique un résultat, et pas forcément à la véritable explication (Cury & Sarrazin, 2000). Si l’individu attribue son échec à une cause interne, stable et non modifiable (comme l’habileté) => baisse de motivation Si l’individu attribue son échec à une cause interne, instable et modifiable (comme l’effort) => amélioration possible

3.2. Une théorie peu connue en EPS : les conceptions de l’habileté sportive (Biddle et al., 2003)

  1. Quelles pistes pour tenter de faire pratiquer les élèves en difficulté (Mascret, 2013)? « La confiance que la personne place dans ses capacités à être efficace influence ses choix » (Bandura, 2002)

Deux précautions à prendre : (1) Ne pas rester sur la réussite provoquée et faire évoluer progressivement (et si possible de façon différenciée) le critère de réussite, au risque de ne plus viser une véritable acquisition de compétences en EPS ; (2) Ces pistes ne sont utiles que pour des élèves en grande difficulté. Avec une classe « classique », cela serait une perte de temps.

POUR CONCLURE : Connaître les théories de la motivation permet de s’intéresser de façon originale à l’hétérogénéité des élèves en EPS afin de tenter d’améliorer l’efficacité de son intervention, car « Tant que l’école restera indifférente aux différences des élèves, beaucoup d’élèves resteront indifférents à l’école » (Legrand, 1983)

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Motivation et EPS. Entre théorie(s) et pratique
Nicolas Mascret
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Bistrot pédagogique AE-EPS Paris Île-de-France Jeudi 12 novembre 2015
1. INTRODUCTION
1.1. Définition de la motivation
« Le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes
produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement » (Vallerand & Thill, 1993)
1.2. Problématisation
Trois tensions : (1) Un contexte / Un individu, (2) Apprentissage / Motivation, (3) Une même APSA / Des élèves différents
1.3. Une idée centrale
« Avant de chercher à faire accroître les ressources d’un individu, il faut d’abord faire en sorte qu’il mobilise effectivement
celles dont il dispose déjà » (Récopé, 2001)
2. LA MOTIVATION D’ACCOMPLISSEMENT
2.1. Fondements théoriques
Un objectif : démontrer sa compétence / éviter de démontrer son incompétence
Un ensemble de conditions rassemblées (Cury, 2004) : l'image de la compétence personnelle est en jeu, l'individu est
responsable du résultat, la réussite est incertaine et valorisée socialement.
2.2. Les évolutions de la théorie des buts d’accomplissement
2.2.1. Le modèle 2 x 2
- Buts de performance et buts de maîtrise (Ames, 1992 ; Nicholls, 1989) : buts d’approche
- Buts de performance-évitement (Elliot, 1999)
- Buts de maîtrise-évitement (Schiano-Lomoriello, Cury, & Da Fonséca, 2005)
2.2.2. Un renouvellement de la théorie des buts d’accomplissement
Le modèle 3 x 2 (Elliot, Murayama, & Pekrun, 2011 ; Mascret, Elliot, & Cury, 2015) propose trois définitions de la
compétence (tâche, soi, autrui) et deux valences (approche, évitement) : tâche-approche, tâche-évitement, soi-approche, soi-
évitement, autrui-approche, autrui évitement.
2.3. Les avantages des buts de maîtrise-approche
Quelques exemples tirés de la revue de littérature de Sarrazin, Tessier et Trouilloud (2006) : Plus de plaisir / Plus de
répétitions / Plus de persistance / Une meilleure estime de soi / Moins de stress / Une valorisation de l’effort et de la
coopération
2.4. La notion de climat motivationnel
Environnement psychologique d’un groupe qui oriente les buts et la motivation des pratiquants de ce groupe (Tessier, 2013)
Comment créer un climat motivationnel ? Appui sur le modèle TARGET (Ames, 1992 ; Epstein, 1988 ; Sarrazin, Tessier, &
Trouilloud, 2006 ; Mascret, 2013 ; Tessier, 2013)