Passer au document

Éléments méthodologiques pour la LCA

Cours de médecine de lecture critique d'article
Matière

Lecture critique d'article

27 Documents
Les étudiants ont partagé 27 documents dans ce cours
Année académique : 2021/2022
Partagé par:
Étudiant Anonyme
Ce document a été téléchargé par un étudiant, tout comme toi, qui a décidé de rester anonyme.
Université de Montpellier

Commentaires

Merci de s'identifier ou s’enregistrer pour poster des commentaires.

Aperçu du texte

Soleiman Abokassem

Éléments méthodologiques pour la Lecture

  • Thomas Duboux UE BIOMÉDECINE QUANTITATIVE 25/08/
  • I – Evidence Based Medecine (EBM)............................................................................................. Critique d’Article
    • 1 – Généralités sur l’EBM........................................................................................................................
    • 2 – La décision clinique...........................................................................................................................
    • 3 – Historique.........................................................................................................................................
    • 4 – La démarche......................................................................................................................................
    • 5 – Conclusion.........................................................................................................................................
  • II – Démarche expérimentale.......................................................................................................
    • 1 – Introduction......................................................................................................................................
    • 2 – Échantillonnage.................................................................................................................................
    • 3 – Statuer sous l’incertitude..................................................................................................................
    • 4 – Statuer sous l’incertitude et la randomisation...................................................................................
    • 5 – Aveugle ou insu.................................................................................................................................
    • 6 – Notion et critères de causalité...........................................................................................................
  • III – Conclusion...........................................................................................................................

I – Evidence Based Medecine (EBM)

1 – Généralités sur l’EBM........................................................................................................................

L’EBM (ou médecine basée sur les preuves) permet d’intervenir dans la prise de décision médicale, l’EBM permet de fixer un cadre pour prendre cette décision.

Une décision médicale initiale qui n’est pas fondée sur les preuves peut entrainer une augmentation du taux de mortalité dans la prise en charge d’une pathologie (on peut faire un parallèle avec la chloroquine qui est un sujet d’actualité qui soulève ce genre de question).

2 – La décision clinique...........................................................................................................................

Cette décision clinique ne peut pas être fondée uniquement sur : - L’expérience personnelle unique du clinicien - Une déclaration d’expert ou d’autorité scientifique sans réelle preuve - Un raisonnement inductif physiopathologique seul

Cette décision clinique doit tenir compte : - Des données actuelles (preuves) : o Issues de la recherche clinique et épidémiologique o Remises constamment à jour et hiérarchisées o Intégrées de façon critique à la pratique - Des valeurs du patient (aspect social et psychologique)

3 – Historique.........................................................................................................................................

Années 1980 (au Canada) : - Approche développée par les épidémiologistes - En réponse à l’augmentation constante des données de recherche clinique publiées qu’il faut intégrer à la pratique

Années 1990 : - Application à la décision clinique - Le processus traditionnel de prise de décision médicale peut conduire : o A une variabilité des pratiques avec :  Sur-prescription de traitements inefficaces ou nocifs  Sous-utilisation de traitements / procédures efficaces  Des erreurs de décision clinique o Des pertes de chances pour le patient - Cette application se fait par utilisation systématique des preuves provenant de la recherche clinique

5 – Conclusion.........................................................................................................................................

Approche cohérente des 3 démarches : - Evidence Based Medecine : cadre général du raisonnement clinique - Démarche expérimentale : o Cadre méthodologique de l’étude (publication) o Éléments du niveau de preuve - Lecture Critique d’Article : o Cadre et méthode du jugement critique o Détermination de la validité de l’étude :  Interne : capacité à fournir une information valide sur les objectifs étudiés dans les conditions de l’étude.  Externe : capacité des résultats à être généralisés, applicabilité (HAS)

Implications pour le praticien : - EBM = obligation dans la clinique actuelle - « Pratiquer l’EBM, c’est s’investir dans le processus d’auto-apprentissage poursuivi tout au long de notre vie professionnelle, visant à résoudre les problèmes rencontrés dans notre pratique quotidienne »

II – Démarche expérimentale

1 – Introduction......................................................................................................................................

Le but de toute recherche est d’expliquer, cela passe par la détermination et la justification de l’existence d’une relation causale. Pour ce faire il faut : - Poser des hypothèses - Faire des expériences objectives

La démarche expérimentale permet donc un cadre méthodologique de la justification pour pouvoir valider ou non une hypothèse sur une relation causale.

ATTENTION : - La démarche expérimentale est un dérivé de la méthode expérimentale mais CE N’EST PAS LA MÊME CHOSE!

Grands noms : - Karl Popper : o « Les théories scientifiques ne peuvent être justifiées même sur la base d’un très grand nombre d’observations empiriques, mais seulement évaluées à partir de tests dont la logique consiste à tenter de mettre à l’épreuve les connaissances scientifiques ».

  • Fisher : o « L’homme entier, organisme complexe et irréductible, oblige à expérimenter sans un contrôle exhaustif des paramètres en jeu. » (en bref on ne peut pas contrôler tous les paramètres du corps, ce qui ne facilite pas l’expérimentation). o « Il faut apporter des correctifs statistiques, utiliser la modélisation, mais limiter les conclusions au modèle sélectionné. » (Notion de non-inclusion)

On ne peut pas prouver une théorie, on peut seulement considérer qu’elle n’est pas fausse, pas de certitude, pas de vérité.

(à gauche la méthode expérimentale ; à droite la démarche expérimentale)

Pour la démarche expérimentale il est très difficile de répéter strictement une expérience dans les mêmes conditions.

2 – Échantillonnage.................................................................................................................................

On teste une hypothèse par une expérimentation sur un ou plusieurs « échantillons » (car impossible sur toute la population). Puis pour comprendre les résultats on doit tenir compte de l’incertitude dû : - À la variabilité entre les individus (dû aux paramètres qu’on ne peut pas maitriser sur un corps vivant) - Aux paramètres encore inconnus Et enfin on généralise à la population. Quelques définitions :

3 – Statuer sous l’incertitude..................................................................................................................

La moyenne mesurée sur un échantillon est une variable aléatoire, en effet il existe des fluctuations d’échantillonnage dû à la variabilité entre les individus.

Exemple : si on cherche à prouver qu’une substance X est cancérigène (et qu’on arrive à un résultat qui semble aller vers une confirmation de l’hypothèse), qui nous dit que notre résultat est satisfaisant pour conclure ou que c’est un « coup de chance » dû à la variabilité des données mesurées sur l’échantillon? À partir de quelle probabilité on considère que X a un effet?

Pour statuer sous cette incertitude on établit une probabilité « seuil » qu’on appelle « risque d’erreur ».

On fait un test statistique tenant compte des fluctuations d’échantillonnage : - Qui donnera la probabilité d’observer au moins cette différence si X n’est pas cancérigène - Qui permet de conclure en fonction du « seuil de significativité » donné Raisonnement : - Hypothèse nulle (H0) X non cancérigène - Test : Comparaison fréquences : calcul probabilité de H0 : P = 0, - Conclusion avec un seuil de 5% : P > 0,05 donc non rejet de H0 (H0 n’est pas réfutée).

Conclusion clinique : on ne peut pas dire que S est cancérigène.

4 – Statuer sous l’incertitude et la randomisation...................................................................................

Quand on expérimente sur des groupes, on veut isoler la relation de cause à effet. La randomisation permet d’isoler cette relation de cause à effet (en gros c’est ça qu’il faut retenir).

La randomisation est un procédé : - Reposant sur un tirage au sort permettant d’attribuer de façon aléatoire à chaque sujet sélectionné se prêtant à la recherche une des modalités de l’intervention (traitement ou procédure). - Permettant ainsi : o D’obtenir des groupes à comparer homogènes c’est-à-dire :  Identiques en probabilité pour des facteurs connus et inconnus  Uniquement différents par le traitement/procédure alloué o D’éviter des biais de sélection - Réalisée : o Pour recherche Bio-médicale interventionnelle ou en soins courants o Centralisé (si x centres d’investigation) o Juste avant l’inclusion

La randomisation et l’aveugle sont nécessaires pour assurer la validité de la démarche expérimentale.

Ce document a-t-il été utile ?

Éléments méthodologiques pour la LCA

Matière: Lecture critique d'article

27 Documents
Les étudiants ont partagé 27 documents dans ce cours
Ce document a-t-il été utile ?
Soleiman Abokassem
Thomas Duboux UE BIOMÉDECINE QUANTITATIVE 25/08/2020
Éléments méthodologiques pour la Lecture
Critique d’Article
I – Evidence Based Medecine (EBM).............................................................................................2
1 – Généralités sur l’EBM........................................................................................................................2
2 – La décision clinique...........................................................................................................................2
3 – Historique.........................................................................................................................................2
4 – La démarche......................................................................................................................................3
5 – Conclusion.........................................................................................................................................4
II – Démarche expérimentale.......................................................................................................4
1 – Introduction......................................................................................................................................4
2 – Échantillonnage.................................................................................................................................5
3 – Statuer sous l’incertitude..................................................................................................................7
4 – Statuer sous l’incertitude et la randomisation...................................................................................8
5 – Aveugle ou insu.................................................................................................................................9
6 – Notion et critères de causalité...........................................................................................................9
III – Conclusion...........................................................................................................................10