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60 voies veineuses peripheriques
Course: Soins infirmiers de base
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Service des Urgences Site de La Chaux-de-Fonds
N° 60.Avril 09
Auteur : Dr J.Gauthey
Responsable
:
Dr C.Sénéchaud
VOIE VEINEUSE
PERIPHERIQUE (VVP)
MISE EN SITUATION
Patient de 20 ans en situation de réanimation cardio-vasculaire :
asystolie. Les 2 ambulanciers ont tenté de mettre une VVP sans
succès. L’infirmier SMUR essaye également une fois sans
succès, toujours au bras droit. Il se met alors en position (difficile
dans un contexte de réanimation !) pour mettre une VVP en
jugulaire alors qu’un nouvel essai avec succès cette fois est tenté
sur le bras gauche mais sans jamais avoir eu de retour veineux.
Cette VVP nous permet alors de poursuivre « médicalement » la
réanimation.
GENERALITE
Concernant le cas ci-dessus, clairement, aujourd’hui, après un
échec de pose de VVP, nous mettons en place une voie intra-
osseuse. L’accès veineux périphérique, geste le plus fréquent et
probablement le plus banal parmi ceux effectués dans une prise
en charge pré-hospitalière reste un impondérable dans bien des
situations d’urgentes, permettant un remplissage volumique et/ou
l’administration de médicaments. Elle peut également être mise en
place « par principe » à titre de « voie d’attente » pour assurer un
abord veineux de sécurité au cas où l’état du patient, initialement
stable, se dégraderait brutalement rendant alors la pose aléatoire
si même encore possible.
Plusieurs méthodes permettant l’accès veineux sont disponibles.
Connaître ces alternatives est nécessaire à augmenter le taux de
réussite, sachant que si la pose d’une intra-osseuse reste une
excellente alternative, elle est disproportionnée dans certaines
situations (antalgie, situations dans les quelle le patient est
conscient etc..)
HISTORIQUE
1628: W.Harvey décrit pour la première fois la circulation sanguine
1655: Sir C.Wren effectue la première infusion à un chien, à l’aide
d’une plume d’oie reliée à une vessie de porc
1700-1900 arrêt de la méthode en raison des décès nombreux
1935: Gallie et Harris décrivent pour la première fois la perfusion
en continu
1940: Carrel décrit l’utilisation d’une pompe électrique pour faciliter
la perfusion.
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
Les veines peuvent se contracter ou se dilater d’elles-mêmes,
mais elles le font le plus souvent en réponse à la pression intra-
vasculaire. Les veines très engorgées sont donc d’accès plus
facile. Le fait que le patient pompe avec la main, ou l’utilisation du
chaud ou de la nitroglycérine en spray peuvent favoriser la
dilatation ; le garrot ainsi que la position déclive aider à obtenir un
bon engorgement.
Les veines sont entourées de tissu conjonctif qui bien développé
évite à la veine de rouler lorsque l’on essaye de la piquer. Ce
même tissu peut empêcher la progression du cathéter dans la
veine.
Les veines ont des valves afin de faciliter le flux unidirectionnel du
sang vers le cœur. Ces dernières peuvent également gêner la
progression du cathéter dans une veine. Il ne faut en tous les cas
jamais forcer le passage, risquant d’entrainer des lésions de ces
valves avec une insuffisance veineuse secondaire. Les valves sont
plus fréquentes au niveau des membres inférieurs et lorsque 2
petites veines confluent pour former une veine de plus gros
calibre. Elles sont pratiquement absentes dans les veines
centrales, du cou et de la tête.
Le site idéal de ponction est l’apex d’un « Y » lorsque deux veines
confluentes forment une veine de plus gros calibre avec par la
suite un trajet rectiligne sans confluent sur 2 cm. Le « Y » favorise
la stabilité de la veine qui roule alors moins.
Les membres supérieurs sont des sites de ponction privilégiés car
les cathéters gênent alors moins la mobilité du patient et parce
que, statistiquement, ils sont moins fréquemment le site de
phlébite ou de thrombose secondaire.
La position en profondeur de la veine va également influencer le
choix du site de ponction. Une veine superficielle sera de manière
générale plus petite, fragile et plus facilement traversée de part en
part. A l’inverse une veine plus profonde sera plus difficile à
localiser avec la seule aide de la palpation.
Points rouges : lieux à éviter en raison des valves p.ex., points verts : lieux à préférer en
raison des valves p.ex.
TECHNIQUE
Le choix de la veine se fait généralement « à l’œil », même s’il est
dicté l’anatomie. Logiquement, il faut éviter que le cathéter ne
traverse une articulation (risque de retrait lors de mouvement) et
plutôt profiter de l’effet « attelle » d’un os long. Le principe restant
de préférer la veine la plus distale du membre non-dominant.
Localisations à exclure :
• Bras porteur d’une fistule ou d’une prothèse orthopédique ;
• Membre du côté hémiplégique ou paralysé ;
• « Gros bras » avec un lymphoedème ;
• Antécédent de curage axillaire (mastectomie).
• Membre présentant une phlébite, un foyer infectieux ou un
traumatisme